Patrimoine naturel et bâti


PATRIMOINE NATUREL

La forêt de Marchiennes
Seule forêt domaniale de l’arrondissement de Douai, le massif de Marchiennes s’étend sur 800 hectares dans le Parc Naturel Régional de la plaine de la Scarpe et de l’Escaut.
Successivement propriété des moines bénédictins au VIIème siècle, puis de l’État en 1793, ce précieux héritage est désormais protégé par l’Office National des Forêts. Sa richesse naturelle et les récents aménagements en font tout au long de l’année un lieu idéal de détente et de découverte : circuit de la Croix ou Pile, Voie Verte de la Plaine de la Scarpe, sentiers de randonnées à pied, en VTT ou à cheval, aire de pique-nique, panneaux d’informations sur le milieu… Vous pourrez y apprécier de multiples essences d’arbres tels que le hêtre, le pin sylvestre ou encore le chêne rouge d’Amérique. Observez bien : renards, belettes, chevreuils, écureuils et bien d’autres petits habitants ont élu domicile dans la forêt !


Les Evoïches et la Réserve du Pré des Nonnettes
La Base de Loisirs des Evoïches appelle à la détente et à la promenade.  Vous y apprécierez des espaces boisés, un terrain de Bicross, un camping 3*, un restaurant et surtout de nombreux étangs.
Les amateurs de pêche au blanc et de truite pourront d’ailleurs s’adonner à leur passion sur certains d’entre eux. Pour la petite histoire,  longtemps propriété des moines, ces étangs servaient de garde-manger pour conserver le poisson dont ils étaient friands !
Située au nord des Evoïches, la Réserve Naturelle du Pré des Nonnettes s’étend sur plus de 18ha. Créée pour préserver un espace naturel authentique, cette prairie constitue aujourd’hui un site remarquable du fait des plantes qui y vivent comme les saules têtards et des oiseaux qui y nichent tels le busard de roseaux, la buse variable, les limicoles ou la gorge-bleue. Un observatoire permet aux ornithologues de les étudier à loisirs (accès interdit au public).


Marchiennes et ses cours d'eau
Marchiennes est bordée par la Scarpe Inférieure qui s'étire sur 37 kilomètres de Dorignies à Mortagne-du-Nord. Devenue un important lieu de transport fluvial au XIXème siècle, elle n'est désormais plus navigable sur l'intégralité de son cheminement. Barrière naturelle permettant de repousser l'ennemi en temps de guerre, elle fût aussi responsable des nombreuses inondations qui touchèrent la vallée, rendant difficiles et aléatoires les cultures.
Ce sont les moines de l'abbaye qui, dès le VIIème siècle, ont entrepris les premiers des travaux d’assèchement des terres. À Marchiennes, trois cours d’eau attestent encore de leurs efforts : Le Décours, Le Courant de Coutiches et la Râche. Ils furent spécialement creusés pour accueillir le surplus d'eau provenant des débordements de la Scarpe. Vers la fin du XXème siècle, de nouveaux  travaux de curage ont été effectués pour leur permettre d'assurer au mieux leur rôle de régulation et d’assèchement de la vallée.
Découvrez ce patrimoine en empruntant les berges de Scarpe récemment réamménagées pour accueillir marcheurs et cyclistes ou encore les circuits de l’Elpret et de l’Abbaye qui longent deux de ces cours d’eau.


La Grande Tourbière de Marchiennes
Le site de la Grande Tourbière est la propriété du Département du Nord. Sa gestion est entreprise dans le cadre de la politique des Espaces Naturels Sensibles (ENS) qui permet la protection foncière, la préservation du patrimoine naturel remarquable et son ouverture au public. La Grande Tourbière possède une flore et faune extrêmement riche. Il fait également partie de la ZNIEFF de type I et II. Elle se découvre uniquement lors des visites guidées organisées par le Conseil Départemental.



PATRIMOINE BATI

Les vestiges de l’abbaye bénédictine (630 – 1791)
Parmi les vestiges encore visibles de l'ancienne abbaye bénédictine, vous pourrez découvrir :
- la porte d’entrée principale de l’abbaye de style classique datant de 1748 qui abrite désormais l’Hôtel de Ville et le Musée d’Histoire locale 
- un colombier monumental datant de 1754, 2ème porte d’entrée de l’abbaye, qui permettait aux religieux d’accéder aux champs et à la forêt 
- l’ancienne brasserie Dufour, témoin majeur de l’activité des moines sur le territoire
- l’ancien presbytère
- une partie de l’ancien logis abbatial
- quelques bâtiments de ferme datant de l’époque de l’abbaye.


L’Eglise paroissiale Sainte Rictrude
Figure majeure de la christianisation du nord de la Gaule à l’époque mérovingienne, Sainte Rictrude mérite assurément que l’église paroissiale porte encore son nom.
La construction de l’ancienne église remonte environ au 14ème ou 15ème siècle. Un cimetière l’entourait et l’entrée se faisait du côté opposé, rue de Lille. Elle fut qualifiée de trop petite pour contenir le grand nombre de paroissiens. Le foudroiement du clocher en 1742 la fragilisa et une ordonnance de l’évêque d’Arras, le 8 octobre 1779, y interdit la célébration du culte.
Plutôt que de la restaurer, il était de toute nécessité de la reconstruire à neuf. La construction de l’église actuelle fut confiée à l’architecte Jacques-François-Joseph LESAFFRE, comme le transfert du cimetière communal. Pendant les travaux, la tour s’effondra sur elle-même, écrasant la ligne des 3 premières voûtes, entraînant la seconde rangée de voûtes et les 2 premières colonnes de la nef. C’est à Benjamin Allard DEWARLEZ-LEPERS que fut confié, sans doute en 1808, le relèvement de l’église, avec un début des travaux en 1811 et une livraison des travaux en 1815.
Marchiennes fut privée d’église pendant 35 ans.
L’actuelle église Sainte Rictrude est de style néoclassique comme celles de St-Amand, Wasquehal, Auby, Le Quesnoy…mais où coexistent aussi la survivance des usages constructifs régionaux, la connaissance des modèles classiques et l’ouverture au courant néoclassique de la fin du 18ème siècle. De l’ancrage local relève l’emploi des matériaux : le grès en sous-bassement, la brique, la pierre calcaire blanche provenant d’Hordain et la pierre calcaire du Tournaisis y sont associés de manière traditionnelle.
La façade et la tour bénéficièrent d’une restauration générale en 1902-1903. Le 20 mai 1903, à l’issue d’un  conseil municipal présidé par le conseiller René Bigot, un membre proposa de faire graver sur le fronton de l’église la devise républicaine. On peut donc lire la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » depuis cette date. Cette inscription doit bien sûr se comprendre dans le contexte de tension préliminaire à l’adoption, en 1905, de la loi de séparation de l'Eglise et de l’Etat. Seule une trentaine d’édifices religieux en France portent cette mention.